sommet du puy de dome

Le puy de Dôme est un volcan de la chaîne des Puys , dans le Massif Central. Il se trouve à une quinzaine de kilomètres de Clermont-Ferrand et a donné son nom au département du Puy-de-Dôme. La chaîne des Puys est devenue un site classé en 2000. Le puy de Dôme fait quant à lui partie du réseau des Grands Sites de France et a reçu, début 2008, le label Grand Site de France.

Le volcan offre de nombreuses possibilités de randonnées ainsi qu’un espace privilégié pour le vol libre (parapente et deltaplane). Les aéronefs ont besoin de décoller face au vent, c’est pourquoi le site dispose de huit décollages correspondant aux huit orientations de vent.

Le puy de Dôme est un volcan monogénique (une seule éruption) explosif de type péléen en sommeil depuis environ 12 000 ans. Il est constitué de deux blocs de trachyte emboités, fruits de deux éruptions successives espacées de quelques centaines d’années. Il repose sur un plateau granitique situé à 1 000 mètres d’altitude, comme tous les volcans de la chaîne des Puys. Son dénivelé est d’environ 500 mètres pour un sommet culminant à 1465m.

 

Histoire :

Antiquité

ruines du temple de mercure

 

Le temple de Mercure a été construit au sommet du Puy de Dôme par les Gallo-Romains au Ier ou au IIe siècle sur l’emplacement d’un ancien temple gaulois. Ce temple était dédié à Mercure Dumias et son rayonnement dépassait de loin les limites du territoire arverne. Il a été abandonné vers le IIIe ou IVe siècle, puis redécouvert en 1873 lors de la construction d’un observatoire atmosphérique. Selon Pline l’Ancien, ce temple était orné d’une statue monumentale du Dieu Mercure, œuvre du sculpteur grec Zénodore vers -60, mais il n’y a actuellement aucune preuve de son existence.

 


Période moderne

Le 19 septembre 1648, Blaise Pascal a fait réaliser par son beau-frère Perier l’expérience dite du puy de Dôme, pour démontrer que le phénomène connu à l’époque sous le nom de « suspension des liqueurs » n’était pas dû au principe aristotélicien de « l’horreur du vide » mais au contraire à l’existence d’une pesanteur de l’air, la pression atmosphérique. La baisse de la pression mesurée sur un baromètre à mercure entre Clermont-Ferrand et le sommet du puy a permis de valider cette hypothèse.

 


Période contemporaine

Laboratoire et antenne Laboratoire et pylône de TDF En 1862, une éruption artificielle devait saluer la venue de Napoléon III et de l’Impératrice : 600 fagots, 20 chars de bois, une tonne de résine et d’huile. Mais le résultat ne fut qu’une grosse fumée.

 


Le premier laboratoire permanent de météorologie de montagne

Le 22 juillet 1876, Émile Alluard a fondé, au sommet du puy de Dôme, le premier laboratoire permanent de météorologie de montagne. Aujourd’hui, il existe toujours une station d’étude météorologique dépendant de l’université Blaise Pascal de Clermont-Ferrand.

 


Un chemin de fer à rail central

En 1906 a débuté la construction d’un chemin de fer à rail central qui reliait la place Lamartine de Clermont-Ferrand (altitude 390 mètres) à une plateforme artificielle proche du sommet à 1 414 mètres. Cette ligne avait une longueur de 14,7 km. Le chemin de fer a circulé de 1907 à 1926 avec un coût d’exploitation toujours resté déficitaire.

 


Le prix Michelin

Créé par les frères Édouard et André Michelin le 6 mars 1908, il visait à récompenser d’une somme de 100 000 francs or le premier pilote qui en partant de Paris poserait son avion sur le sommet du puy de Dôme. Le 7 mars 1911, Eugène Renaux, accompagné d’Albert Senoucque, a remporté le prix. Une stèle, érigée en 1923, commémore cet exploit. À l’époque, une telle distance n’avait jamais été parcourue en avion. Cette tentative victorieuse faisait suite à celle de Charles Weymann qui s’était posé à Volvic le 7 septembre 1910 et à celle des frères Morane qui s’étaient écrasés à Boissy-Saint-Léger le 5 octobre 1910. Toute l’histoire du prix Michelin est retracée à « l’Aventure Michelin », nouvel espace patrimonial de la marque, ouvert depuis janvier 2009 à Clermont-Ferrand.

La route automobile

Suite à de nouveaux aménagements des sentiers de la partie sommitale du puy de Dôme, une route à péage menant au sommet est inaugurée le 12 juillet 1926. Cette route est désormais définitivement fermée au trafic. Depuis 2012, l’accès routier n’existe plus, seule subsiste une voie de secours.

 


Le pylône TDF

En 1956, un pylône TDF, haut de 73 mètres, a été installé. Destiné à supporter les antennes de diffusion des programmes audiovisuels, il est devenu aujourd’hui un symbole de ce volcan et permet de le reconnaître de très loin. Animation[modifier] Une éruption avec coulée de lave a été reconstituée en 2002 lors du spectacle d’inauguration de Vulcania offert par la région Auvergne. Le spectacle était visible depuis la plaine de Laschamps.

Le Train le Panoramique des Dômes

Le nouveau train (juin 2012)

panoramiqueEn 2006, une étude a été lancée afin d’étudier la possibilité de réinstaller un funiculaire pour monter au sommet du puy de Dôme. Le 28 janvier 2008, le Conseil Général du Puy de Dôme a voté la réalisation d’un chemin de fer à crémaillère. La construction des infrastructures a été attribuée à SNC-Lavalin (Canada) et celle des automotrices à Stadler-Rail (Suisse). Les automotrices sont une extrapolation de celles en service à Montserrat (Espagne). La tension de ligne de contact est de 1,5 KV continue. L’inauguration s’est déroulée en juin 2012 et l’exploitation attribuée à SNC-Lavalin. Cet accès par voie ferrée sera l’accès unique au sommet en 2012, bien que subsistera une voie routière de secours.

Tourisme

Le puy de Dôme est l’un des lieux les plus visités d’Auvergne avec près d’un demi-million de visiteurs par an.Il est possible de grimper sur ce sommet à pied par des sentiers de randonnée. Le large chemin pédestre, dit le “sentier des muletiers”, part du col de Ceyssat (1 078 m) et conduit, par une succession de lacets, au temple de Mercure (1 450 m). Ce sentier fait 2 km pour un dénivelé de 387 mètres, soit une moyenne de 19,35 % de pente. Il faut compter 50 min pour une famille.

Le second accès pédestre passe par le nord et emprunte le GR4. Il commence au péage à partir du sentier à droite. Peu de temps après, il faut suivre un sentier à gauche qui monte jusqu’à la fontaine du Traversin à 1125 mètres d’altitude, où se trouve une sorte de carrefour allant à la fois vers le puy de Dôme, le puy Pariou et le puy de Côme. En prenant le sentier du puy de Dôme, d’une longueur de 2 km, on trouve rapidement des marches et pontons de bois installés qui permettent de rejoindre la route (à suivre sur 200 mètres jusqu’au sommet) qui finira de vous amener vers le sommet.